marcher
marcher

marcher

Je sais marcher la tête baissée,
Chercher où je pose les pieds
Et ne pas trébucher.
C’est là qu’on fait semblant d’avancer.

Je sais marcher la tête en l’air,
Regarder les oiseaux et le bleu,
Communier et s’enchanter et trébucher.
C’est là qu’on apprend à aimer.

Si je marche parfois trop droit,
J’ai le souhait comme un secret
Folie, remords ou regrets,
J’aimerais bien tomber.

Si elle m’a laissé seule ici,
Que j’ai de la peine à voir son reflet
Dans le miroir de mon âme
Qui n’a de cesse de l’adorer.

Je cours un peu parfois,
Peut être parce que je ne veux
Pas qu’elle me rattrape trop fort,
Trop vite et savourer encore

Le plaisir de m’en libérer
Le malheur d’un cœur oublié,
J’expire trop fort, je suis blessé
Mais j’irais encore marcher

La tête en l’air
Et quelques centimètres,
Le désir d’un monde
Et la vie à côté.