J’espère ton corps contre moi comme on parle de nos âmes,
Jusqu’à l’aurore de nos émois et toi, à travers la flamme,
S’enlacer sans s’en lasser, se laisser aller les bras, les mains, les doigts,
Te baiser sans rêver, s’acharner, à tes bas, tes seins, tétons narquois,
À toi, dans ton corps, dans ton âme, la chaleur, le froid, le bien, le mal,
Être roi à ton accord, mais madame, la fleur me foudroie à mon mâle.
S’asseoir doucement sur ton ventre en oubliant le monde et l’avenir,
N’avoir d’arguments que ton antre chatoyant, profonde et revenir,
Vers l’ailleurs encore plus loin, au chemin de ton regard amoureux,
Être pilleur ou voleur du bien, être humain, ou bienheureux,
Et n’être rien qu’un à deux désireux d’être qu’un, sans parler,
Accélère, vient, à l’aveux noueux, n’être que bien sans s’effacer.
Est-ce la peur ou la mélancolie qui frissonne dans le creux de tes reins ?
Et mon honneur ou l’ennuie qui m’abandonne à ton sulfureux vagin.
Oh, j’en ai crié des « je t’aime » toute cette vie dans des soupirs invisibles,
Oh, j’en ai prié des dizaines d’anges maudits de mes souvenirs terribles,
Mais jamais je n’avais caressé une âme sous son armure, sans bouclier,
Et jamais je n’eusse été brulée sans flamme d’une parure de beauté.
Pandit de ton plaisir aux ombres d’une lueur de bougie,
Des cris à pâlir la plus sombre des humeurs de nos vies,
À s’endormir dans nos bras, détruire la tristesse de la vie,
Et t’offrir en toi mon sexe éthérique, sans paresse de l’envie.
J’ai pleuré le soupir d’un orgasme en ta bouche,
J’ai aimé le sourire d’un organe qui fait « boom ».