Opé
Opé

Opé

2012 – Un début de tout, d’amour.

J’aime à te parler de nous, comme-ci j’en avais le goût,
Dans le bout de cœur, les larmes et mes entrailles,
Depuis une éternité comme tes baisers sucrés,
Un morceau de champ une nuit étoilée, histoire de bien commencer…

Tu as l’odeur sacrée des femmes des mers, enivrantes, envoutante,
Un geste, un sourire, un clin d’œil de ta part et tout va bien,
Tes maux n’auront de cesse de me tirailler quand tes mots me soulagent,
Mais la peur rejoint le métal dans les arbres, et s’abandonne au plaisir

Reconstituer ma chair après les épines et les gouffres maudits
Ne te fait pas peur, et toi tu pourrais goûter le goût qui nous perturbe
Le goût de mes cheveux, de l’âme errante la nuit, d’elle
Semblable au pue de nos yeux, les nuages de ce qui arrive

Brutal, puissant, métallique, le bruit des chevaux de trait
Et tout s’efface sous ton regard comme une évidence
L’idée qu’un jour le mal s’en ira loin de nous et nous foutra la paix
De nos armes en fleurs et en bouquet, se défendre, avancer et s’excuser

La galaxie n’est pas assez grande pour combler ma soif
Je pourrais marcher cent ans encore, en silence et vivante
La main dans la main de la vie, celle que j’ai choisie
Pour soigner les plaies et les retrancher hors du monde

Le goût de ta chair recouverte de peau ne me serra pas inconnu
J’aurais lécher pendant des milliers d’années tout ce que tu sais
Jusqu’à nos mains rouillées de larmes en larmes
Repartir toujours, pour que tu me dises encore que tu es « opé ».