écorchée
écorchée

écorchée

Faire de ma vie un monologue n’est pas si difficile,
Oublier la chaleur dorée, l’amour, la croix,
Un silence lancinant, la belle, l’étreinte sucrée,
Qui n’a de cesse de me blesser dans le dos.
Et si je désespère parfois, abandonner trop tôt,
Ce n’est pas avoir mal joué, touché, coulé,
S’en aller loin et croire qu’on n’a pas le choix,
Engloutir encore une fois l’angoisse primitive.

L’amertume des remords domine ton regard,
Tu n’as trahi personnes mais elle t’en voudra,
Pourquoi on te cherche, pourquoi ça, ton sein,
Et tu attends le lever du soleil, tu remplis le jour,
Courir ici ou là, en rond, tu crois que tu savoure ?
Tout faire pour oublier, le temps n’efface rien,
Pourquoi tu ne viens pas ? Pour toi, j’écarte les bras,
Tu te retournes encore une fois et tu repars.

La souffrance tambourine dans le torse,
Est-ce qu’on pleure tous, le soir dans le noir ?
Pourquoi tu ne me le dis pas plus fort ?
Et si j’espère encore, mon amie,
T’imaginer, est-ce que tu souris ?
Tu penses que mon cœur est mort ?
Quand il m’envahit tout ce désespoir,
Mais tu sais encore, que le silence m’écorche.