pardonner
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J’étais comme ça, un peu cachée, invisible,
Au nom des nuits qui m’enivrait d’insomnie,
Un peu ici, les pieds 5 centimètres au-dessus du sol,
Un peu ailleurs, le regard vers le vide, froid.
J’esquivait doucement qu’on veuille de moi,
Les souvenirs effacés, est-ce qu’on me console ?
Rentrer dans un poème, douce euphorie,
Un pantin de chair et d’os, risible.

Mais je ne savais pas comment faire,
Quand j’entendais leurs cuisant cris,
Douleur aigue, crispation corporelle,
Se retourner et s’effacer, s’assoir par terre.
Le vent froid sur le visage, se perdre dans l’éther,
Et la nuit, manger ces larmes irrationnelles,
Se ronger un peu l’âme et tuer mon esprit,
Et Morphée qui se bat pour me faire taire.

Puis un jour la femme est venue,
Elle m’a laissé le corps ici, secoué,
Mon âme ailleurs, impuissante,
Du mal qu’on me faisait au corps.
Est-ce qu’on croit des Hommes, ces porcs,
Qu’on pourrait pardonner sans incidence,
Qu’une vie plus tard, on serrait tourmentés,
Et n’être pour toujours qu’une ingénue.

Si je revois de ces instants, mon tourment,
C’est la peur qui me tétanise dans mon lit,
Quand j’écoute le silence du monde qui,
Ne m’approche pas, et j’y repense,
J’esquivait qu’on me voit, quelle arrogance,
Et toi et moi, on joue au cadavre exquis,
Celui de mes sentiments démolis,
Que je reconstruis, d’espoir, tout doucement.