Quelques fois, je suis perdue, le soir,
Mélancolie me caresse sous les étoiles,
M’enlace, comme une araignée et sa toile,
Et j’écoute la nuit, je mange l’espoir.
Ils courent vers le vide et s’en souviennent,
Eclipser la pensée d’un retournement de tête,
Fermer les yeux et s’agiter en secret, sans être,
Sans bruit, sans violence, douloureux acouphènes.
Si j’éteint le monde, est-ce que ça suffira ?
S’écraser en secret au milieu de toi,
Se délecter de douleur au bout du doigt,
Les ailes en lambeaux, le baiser tout bas.
La tendresse c’est des mal entendus,
J’en espère parfois une part salée,
Assise par terre la tête en excès,
D’étouffer la voix au secret, j’suis foutu.
Putain, pourquoi parfois j’y crois,
Le sourire qui tend vers l’horizon,
La beauté qui m’enivre chaque saison,
Et soudain s’écroule de tout son poids.
Tends ta main un peu dans ma direction,
Je marche sur un fil à peine tendu,
Qui se tend tendrement à te voir nue,
Comme un pantin triste, ma résurrection.