Dans le cœur les mots de ma nuit entrecoupée,
Les rêves et cauchemars, entres là de respirer,
Soupir solide, charmée, beauté mélancolie,
Serrer les points, détester, s’écraser au fond du lit.
Une ombre dans l’ombre, bel astre distingué,
Un geste lent, une main au visage, un sourire crispé.
La mélodie d’un prénom, le souvenir d’un remord,
La douleur au torse, tes mots d’humour au rebord.
Tu m’as glacé le sang, tu m’as glacé un cœur fendu,
Terreur, la nuit, ta main est la seule où je suis perdu.
Ton corps est le seul qui n’est pas sucré sur la langue,
Et la musique qui rythme ma paresse insolente.
Ton sein et si joli quand il est dressé dans la nuit,
C’est presque une statue à la gloire de mon ennuie,
J’ai fermé les yeux de mon désir en patience,
Et décimé les vœux de ton plaisir en errance,
De n’être qu’un corps qui jouis ici-bas,
Sans espoir, ni d’ailleurs ni d’au-delà.
Des gestes mécaniques, du métal sans passion,
Moi mélancolique, génital, sans tes émotions,
Être comme un robot, juste là pour agir,
Remuer, faire le beau, sans un souvenir,
Du temps qui passe sans bruit, ni couleur,
Prisonnière de notre nuit, un poil de saveur.
Le corps épuisé, dévoré par les flammes,
Le cœur explosé, léché par ces femmes,
Au désir qui consume, l’étoile dure en diamant,
La tête à l’enclume, ancestral sacrement,
Du chagrin de l’ombre à la lumière,
Jusqu’à la fin, petite mort en arrière.