filante
filante

filante

Ici c’est comme un tremblement du corps que moi seule perçoit,
C’est dans l’éther ça sent le métal, ç’est comme le soleil qui disparaît,
Derrière un drôle de sentiment en forme de nuage qui s’assoie,
Sur nos rêves et soudain qui déraille, à l’aube comme on s’embrassait.

J’ai peur que le vent soit trop fort et qu’il t’emporte au loin,
T’avoir eu près de moi n’aura été qu’une illusion de mon âme,
J’aimerais le matin te serrer, t’embrasser mille fois, pas moins,
D’avoir ces frissons dans le creux, tout le long de ma trame.

Et je cours parfois trop vite, immobile dans la foule et je me noie,
Les arbres sont las de n’être sans voix, à la fois sans cœur qui bat,
Comme tout bouge et rien n’es là, je suis perdue de n’être que moi,
Et moi, j’inspire, j’expire, jusqu’au calme que me procure ta voix.

Et si j’allais là-bas, avec mon cœur, avec ma douceur, ta langue,
Ne ferrais que passer sans cesse sur mon corps et mes frissons,
J’en jouirais les poils dressés, de ton odeur et ton regard, filante,
L’étoile humide entre tes jambes, jusqu’à l’ultime guérison.