Chaque fois que je pose les yeux sur toi Je vois des milliers de mondes,
Tous à ma portée et qui n’attendent que moi pour tourner,
J’ai beau vouloir crier très fort je suis encore tétanisée,
De l’évidence de ton corps sur moi et la vie qui tremble et m’inonde.
Comment peut-on passer la porte de l’au-delà et rester vivant,
Sentir ta peau dans la mienne et la chaleur de tes seins,
Comment je fais pour garder ton corps dans mes mains,
Alors que chacun de mes baisers n’est jamais suffisant ?
Je t’ai appelé la belle et moi la bête et quelqu’un voudrait ma tête,
Je n’ai rien fait que d’ouvrir les bras et croire un peu en moi,
Est-ce que c’est ton petit corps qui me protègera des tempêtes,
Ou nos mains liées qui s’efforcent à s’enlacer dans tes draps ?
Pourquoi ton regard me donne ces ailes à déployer,
Pourquoi c’est arrivé maintenant dans ce monde sans pitié,
J’ai beau m’éloigner du bord tu ne fais que m’attraper,
Me ramener à ton corps si léger et fasciner ma volonté.
Je n’ai plus besoin d’avoir peur de tous les côtés,
Je plonge dans ton âme et tout s’efface, je deviens la vie et pérennité,
Tout ce qui faisait mal dans le torse et mon monde enflammé,
Deviens un souffle qui dépose dans mon cœur la sérénité.